ARCHIVÉE - Rapport public GED 2004 - Concrétisation de la vision du Gouvernement en direct au sein de Santé Canada [Santé Canada, 2004]

Concrétisation de la vision du Gouvernement en direct au sein de Santé Canada

Table des matières

1. Introduction

Mission et vision de Santé Canada

Santé Canada est responsable d'aider les Canadiens et les Canadiennes à maintenir et à améliorer leur état de santé. Santé Canada s'efforce d'améliorer la santé des Canadiens, tout en respectant les choix et les situations individuels et cherche, par conséquent, à faire du Canada un des pays où les gens sont le plus en santé au monde. (www.hc-sc.gc.ca)

Notre rôle

En partenariat avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, Santé Canada exerce un leadership national dans l'élaboration de la politique de la santé, l'application des règlements sur la santé, la promotion de la prévention de la maladie et l'encouragement d'un mode de vie sain pour tous les Canadiens. Santé Canada s'assure de la disponibilité et de l'accessibilité des services de santé pour les communautés des Premières nations et des Inuits. Il collabore aussi étroitement avec d'autres ministères et organismes fédéraux et intervenants en santé afin de réduire les risques pour la santé et la sécurité des Canadiens.

Relations ministérielles

Les rôles de Santé Canada dans toutes les facettes de ses activités sont ancrés dans deux réalités fondamentales. Premièrement, un grand nombre de déterminants sociaux, culturels, comportementaux, physiques et économiques influent conjointement sur la santé des Canadiens. Le Ministère doit donc utiliser un large éventail de politiques et de mesures stratégiques afin de « maintenir et d'améliorer l'état de santé des Canadiens et des Canadiennes ».

Deuxièmement, la réalisation de progrès en ce qui a trait aux priorités du Canada en matière de santé exige la collaboration de nombreux partenaires et la coordination entre ceux-ci. Par exemple, le Ministère collabore avec les responsables provinciaux et territoriaux, afin de garantir la viabilité à long terme du système de santé canadien, tout en protégeant les principes de la Loi canadienne sur la santé. Par l'entremise de la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits, le Ministère travaille de concert avec le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, les communautés des Premières nations elles-mêmes, ainsi que les administrations provinciales et territoriales en vue d'offrir des services de santé de qualité aux Premières nations et aux Inuits du Canada. Dans le cadre de l'ensemble des politiques et des activités ministérielles, le Ministère collabore avec le secteur bénévole et communautaire, les professionnels de la santé, le secteur privé et les citoyens canadiens.

2. Stratégie et vision de Santé Canada en matière de cybergouvernement

Voici la vision de Santé Canada dans le domaine du cybergouvernement :

« Santé Canada sera à l'avant-garde de la promotion d'un service électronique, à jour, fiable et pertinent, de prestation d'information et de services de santé. »

Santé Canada réalisera cette vision :

  1. en transformant l'information et les services en vue d'une prestation en direct;
  2. en intégrant les méthodes de prestation d'information et de services (p. ex. Internet, téléphone, en personne);
  3. en exerçant un leadership national dans la promotion du concept de cybergouvernement au sein du milieu de la santé;
  4. en maintenant une relation de confiance en permanence avec les Canadiens en protégeant adéquatement leurs renseignements personnels;
  5. en confirmant que l'information et les services offerts sont ceux dont ont besoin les Canadiens;
  6. en travaillant en collaboration avec ses partenaires fédéraux-provinciaux-territoriaux et les intervenants du secteur privé.

Des initiatives sont entreprises dans tous les secteurs du Ministère pour réaliser cette cybervision. Depuis son établissement en mai 2000, la Division du Gouvernement en direct (GED) coordonne et dirige les activités de GED.

3. Progrès de Santé Canada concernant le programme du GED

Santé Canada appuie les objectifs de la stratégie de services du gouvernement du Canada en ce qui concerne la prestation de services clés en direct et l'intégration des modes de prestation de services. Le Ministère fait le nécessaire pour être en mesure d'offrir une information en matière de santé qui soit fiable et qui fasse autorité peu importe la méthode de diffusion choisie par les Canadiens, que ce soit en personne ou par télécopieur, téléphone, Internet ou courriel.

Au fur et à mesure que d'autres administrations fédérales et provinciales deviendront des collaborateurs dans le contexte de la présentation d'information et de la prestation de services en ligne, et que de plus en plus de Canadiens consulteront en ligne plutôt que par l'entremise des autres modes de prestation, Santé Canada pourra appuyer les objectifs de diffusion en direct. Le Ministère est engagé à utiliser les technologies de l'information et des communications pour améliorer l'accès à des services intégrés axés sur la clientèle.

Santé Canada poursuit une vision de la prestation de services qui comprend les éléments suivants :

  • repenser la diffusion de l'information et la prestation des services;
  • encourager l'acceptation de demandes en lignes;
  • augmenter le nombre de facilitateurs de cybercommerce et de procédés commerciaux courants;
  • assurer la viabilité des demandes de services en direct et des sites Web intégrés;
  • favoriser la participation des partenaires en ce qui concerne les services et les politiques;
  • créer de nouveaux modèles de gouvernance et de reddition de comptes;
  • établir un effectif souple et dynamique.

Santé Canada participe à un certain nombre d'initiatives qui appuient les objectifs fixés du projet Gouvernement en direct du gouvernement du Canada. Ces initiatives incluent les suivantes :

Portail canadien de la santé

Dans le cadre du projet Gouvernement en direct, le Portail canadien de la santé a été créé pour fournir un accès en direct à de l'information sur la santé et, éventuellement, à des services, par le truchement d'une approche à guichet unique axée sur la clientèle. Dirigé par Santé Canada, le Portail canadien de la santé a été lancé le 31 mai 2002. Il est l'un des plus vastes des 17 portails thématiques du site du Canada.

Le Portail canadien de la santé met à la disposition des Canadiens un guichet d'accès unique à de l'information en matière de santé fiable et qui fait autorité. Il comprend de l'information à l'intention de groupes particuliers, tels que les aînés, les jeunes, les enfants, les Autochtones, les travailleurs en soins de santé, les anciens combattants et les voyageurs internationaux.

En plus d'inclure les sujets de Santé Canada, le Portail canadien de la santé donne accès à de l'information en matière de santé et à des services de santé de plusieurs autres ministères fédéraux, du Réseau canadien de la santé, des gouvernements provinciaux et territoriaux, des municipalités, d'organismes non gouvernementaux canadiens, et d'importantes organisations dans le domaine de la santé comme l'Organisation mondiale de la santé et les Centers for Disease Control des États-Unis.

Grâce au Portail canadien de la santé, les Canadiens auront plus de facilité à trouver l'information sur la santé offerte par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. Le Portail est une fenêtre sur des renseignements et des services auparavant inaccessibles ou difficiles à trouver pour les personnes vivant dans des régions urbaines, rurales ou éloignées, ou même à l'étranger. Il est possible d'accéder au Portail canadien de la santé directement à l'adresse www.chp-pcs.gc.ca ou par l'entremise du site du Canada.

Transformation des services

Santé Canada appuie la vision de la stratégie du gouvernement du Canada en matière de services qui reconnaît le besoin d'établir une vision fédérale pour la prestation des services à l'intention des citoyens et des clients qui soit intégrée pour l'ensemble du gouvernement et des modes de prestation et axée sur la clientèle. Le Ministère reconnaît qu'il existe d'importantes occasions de tirer parti des nouvelles possibilités de prestation des services pour répondre aux attentes plus grandes d'accès aux services et à l'information des clients. L'exploitation réussie de ces occasions et l'élaboration d'une vision ministérielle de la prestation des services permettront aux citoyens de choisir parmi divers instruments et canaux pour obtenir un accès général à des services et à de l'information en matière de santé chez eux, au travail, en voyage ou dans la collectivité.

Santé Canada entreprend l'élaboration d'une nouvelle vision et d'une nouvelle stratégie pour la prestation des services qui détermineront la direction stratégique que suivra le Ministère pour planifier et façonner l'avenir de la prestation des services et de l'information par l'entremise de divers moyens.

Initiative d'amélioration des services

L'Initiative d'amélioration des services du Conseil du Trésor s'applique aux ministères qui offrent, dans une large mesure, des services directs aux Canadiens. Elle vise une amélioration notable, mesurable et soutenue de la satisfaction des Canadiens à l'égard de la qualité des services fournis par les ministères et organismes fédéraux. Cherchant à améliorer les services d'information offerts aux Canadiens, six services d'information clés ont été désignés comme service ministériel à améliorer : le Réseau canadien de la santé, les publications Votre santé et vous, la ligne d'information 1-800 sur la lutte antiparasitaire, le Centre d'exceptions pour médicaments des services de santé non assurés, les lignes de renseignements généraux de Santé Canada et le Système de gestion des appels d'urgence disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Jusqu'ici, des enquêtes sur la satisfaction des clients ont été réalisées et les niveaux de satisfaction ont été établis pour quatre des six services indiqués. Les suggestions pour améliorer les services obtenues grâce aux enquêtes ont été mises en application et les clients en ont été avisés. Les résultats de ces enquêtes forment la base de plans annuels d'amélioration des services et servent aussi de point de départ pour l'établissement d'objectifs à cet égard. Les niveaux de satisfaction des clients seront établis pour les deux autres services d'ici à la fin de 2004.

Fort du succès de ces initiatives, Santé Canada continuera à viser des améliorations continues de la satisfaction de la clientèle et à planifier en conséquence dans d'autres secteurs du Ministère qui fournissent des services directement aux clients.

Site Web de SC en direct

Santé Canada assure une présence importante en direct. Le site Web de Santé Canada contient une grande quantité d'information et reçoit en moyenne plus de 80 000 visites uniques par mois. Au cours de la première moitié de 2003, le site Web de Santé Canada a été visité par environ deux millions de personnes par mois. En plus de présenter de l'information, des publications et des liens favorisant le respect du mandat du Ministère, le site donne accès à des formulaires qui peuvent être téléchargés, à des points d'accès pour obtenir les commentaires des clients et à des services interactifs.

Pour appuyer les objectifs du gouvernement du Canada en ce qui concerne la prestation d'information en ligne, Santé Canada a entrepris une mise à jour du site Web du Ministère. L'objectif principal consiste à organiser l'information Web du Ministère de manière à ce qu'elle soit accessible pour les Canadiens de manière logique et uniforme. L'information sera organisée par sujet plutôt qu'en fonction de la structure organisationnelle. Ceci permettra de regrouper sur le site Web le contenu créé par divers secteurs du Ministère. De cette façon, les clients du Ministère auront accès à l'ensemble du contenu Web sur un sujet particulier.

L'approche axée sur la clientèle favorise l'accessibilité et la distribution de l'information du Ministère. L'organisation et la gestion améliorées du site Web de Santé Canada renforceront également les liens entre le contenu du Web et les experts et les professionnels des secteurs de prestation des services du Ministère, faisant en sorte que le contenu du site Web est toujours actuel, pertinent et exact.

Protection de la vie privée et sécurité

Le domaine des soins de santé est un secteur à forte composante d'information. À ce titre, Santé Canada doit à l'occasion assumer le rôle de dépositaire de renseignements délicats et de nature personnelle sur la santé. Le Ministère prend ce rôle au sérieux, surtout dans le contexte de l'accroissement de la gamme de services électroniques offerts au public. Pour maintenir la relation permanente de confiance avec les Canadiens relativement aux traitements de leurs renseignements personnels, le Ministère procède à la mise à jour de ses politiques, de sa procédure et de la formation du personnel ayant trait à la protection de la vie privée. De nouveaux processus et outils favorisant le respect de la vie privée, tels que des évaluations préliminaires des incidences, sont utilisés pour déterminer les risque pour la protection des renseignements personnels et les solutions pertinentes.

4. Poursuite des objectifs « en direct »

Santé Canada est à l'avant-plan en ce qui concerne la présentation en ligne de services et d'information sur la santé à l'intention des Canadiens. Le Ministère est bien établi sur l'autoroute de l'information à haute vitesse avec sa présence publique exhaustive sur le Web, ainsi qu'avec ses collaborations avec les principaux intervenants en santé et ses partenariats relativement à des projets tels que le Portail canadien de la santé, le Réseau canadien de la santé et le Système d'information sur la santé des Premières nations et des Inuits.

Centre de coordination de la surveillance (CCS)

Le Centre de coordination de la surveillance (CCS), anciennement l'Infostructure nationale de surveillance de la santé (INSS), collabore avec les intervenants de la santé publique en ce qui a trait à l'élaboration, au maintien et à l'utilisation des compétences, des outils et de l'information en matière de surveillance de la santé qui visent à renforcer la capacité du Canada à prendre des décisions éclairées en temps opportun. Il s'agit d'une autre initiative de l'Infostructure canadienne de la santé.

Le CCS a réalisé des progrès considérables en passant d'une série de projets pilotes (démontrant les concepts des réseaux et de la gestion de l'information appliquée à la surveillance) à une infostructure qui appuie les progrès réalisés dans les systèmes de surveillance de la santé, par des partenaires à l'échelle fédérale, provinciale et locale.

En collaboration avec ses partenaires, le CCS participe à plusieurs projets de surveillance et de conception d'outils et offre des programmes de formation pour soutenir ces activités. Parmi ces activités, notons les suivantes :

  • Surveillance canadienne intégrée de la santé publique (SCIPS) : fournit un modèle pour la normalisation à long terme de la gestion des données sur la santé publique qui a organisé la communauté nationale de la santé publique à un niveau jamais atteint auparavant. Le projet comprend un certain nombre d'applications informatiques et d'applications de bases de données, dont le Système de gestion des données de laboratoire (SGDL) et un système de gestion des cas en santé publique appelé Système intégré d'information sur la santé publique (SIISP). Dans le cadre du projet SCIPS, Santé Canada a travaillé en coopération avec ses partenaires fédéraux, provinciaux, territoriaux et locaux pour améliorer encore ces produits.
  • Infrastructure de Systèmes d'information géographique (SIG) : une infrastructure qui associe les données de différents systèmes de surveillance et de renseignements de la santé publique permettant aux travailleurs de la santé publique de visualiser et d'analyser selon un format spatial. Le Public Health Map Generator Service sur Internet est un de ces projets. Ils offrent aux professionnels de la santé publique la capacité d'ouvrir une session et d'utiliser les données pour générer des cartes pour favoriser la détection des événements associés à la santé au sein des populations. Ils peuvent également télécharger des données personnelles pour générer les cartes personnalisées.
  • Projet pilote de surveillance des blessures : un système prototype qui permet de recueillir les données de surveillance des blessures, à partir des salles d'urgence, sur les blessures non intentionnelles et intentionnelles de tous les groupes d'âge. Dix hôpitaux de la Colombie-Britannique et le ministère des Services de santé de la Colombie-Britannique y participent. Les blessures demeurent une source importante de maladie, d'incapacité et de décès pour de nombreux groupes d'âge même si la majorité d'entre elles peuvent être évitées. Ce projet de la C.-B. a permis de concevoir une approche globale axée sur la surveillance des blessures qui n'existait pas auparavant.
  • Mère-Net : un système qui recueille et analyse les données sur les effets des drogues et des autres expositions sur les femmes enceintes ou qui allaitent. Mère-Net est élaboré en collaboration avec la clinique Motherisk de l'hôpital des enfants de Toronto et la clinique IMAGe de l'Hôpital Sainte-Justine de Montréal. Mère-Net permettra aux conseillers et aux fournisseurs de première ligne de disposer d'un outil de pointe pour la gestion des patients. Par ailleurs, Mère-Net permettra l'utilisation en toute sécurité et confidentialité des données recueillies aux fins de recherche sur l'évaluation des traitements et la détermination des nouvelles tendances.

Amélioration des compétences en surveillance de la santé : une initiative de formation dans Internet à l'intention des professionnels de la santé qui travaillent dans les services de santé publique locaux et aux régies régionales de la santé partout au Canada. Le besoin d'une méthode rentable pour former les professionnels du domaine de la santé publique et améliorer leurs compétences est bien connu depuis des années. Pour traiter de cette question pressante, le projet fait appel à des collaborateurs de première ligne du milieu universitaire et du domaine de la santé publique en vue de combiner des connaissances approfondies sur les exigences des professionnels et les plus récents développements relatifs à la technologie et aux techniques d'enseignement virtuel.

Système d'information sur la santé des Premières nations et des Inuits (SISPNI)

Le Système d'information sur la santé des Premières nations et des Inuits (SISPNI) est un système d'information sur la santé communautaire utilisé pour appuyer la prestation de programmes de santé dans les communautés des Premières nations et des Inuits. Il fournit un accès opportun à l'information sur la santé pour la gestion des cas, la planification des programmes et l'évaluation de la santé.

Le système a été élaboré par la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits (DGSPNI) de Santé Canada en partenariat avec les communautés des Premières nations et des Inuits et est une initiative de l'Infostructure canadienne de la santé et du système de prestation de services électroniques de santé. Il fonctionne actuellement dans 359 sites desservant 427 communautés. L'installation du système dans les 566 communautés devrait être terminée pour l'an 2005. La version actuelle du SISPNI comprend 12 sous-systèmes, entre autres, sur l'information de base sur le client, l'immunisation, les tests, les médicaments et les maladies chroniques. L'outil permet aux professionnels de la santé des établissements de santé des réserves de prendre des décisions éclairées sur les patients. Un projet-pilote offrant des fonctionnalités supplémentaires pour le diabète et les soins à domicile sera lancé au printemps 2004. L'outil administratif pour les rapports statistiques sur la prestation des services du Programme de soins à domicile et en milieu communautaire (e-RSPS) a été déployé à l'automne 2003.

La vision à long terme de la DGSPNI consiste à élargir le SISPNI de manière à intégrer au système des renseignements recueillis dans d'autres milieux de soins, tels que le domicile, les bureaux des médecins et les établissements de santé provinciaux et territoriaux. L'intégration créera, essentiellement, un dossier électronique de santé (DES) sur les soins primaires associé aux dossiers de santé provinciaux et territoriaux et répondra aux besoins en matière d'information dans les secteurs de priorité en santé. Le principal avantage d'utiliser des dossiers électroniques plutôt que des dossiers sur papier est que l'accès à l'information est limité aux utilisateurs autorisés et authentifiés selon le principe du besoin de savoir. Les DES permettront aux fournisseurs d'accéder à l'information sur la santé d'un patient à partir de divers endroits et de partager cette information plus facilement avec d'autres utilisateurs potentiels tels que des spécialistes. Le DES est perçu à l'échelle internationale comme une stratégie parmi plusieurs méthodes visant à améliorer la prestation des soins de santé et à réduire potentiellement les coûts des soins.

Télésanté pour les communautés des Premières nations et des Inuits

La télésanté correspond à la prestation de soins de santé à distance, par l'entremise de moyens électroniques. Grâce à la phase initiale de mise en oeuvre du programme fédéral-provincial de télésanté, l'Alberta a le plus important réseau de télésanté à l'intention des Autochtones au monde; tous les centres de santé et les postes de soins infirmiers des communautés de Premières nations bénéficiant d'une connexion haute vitesse. Des programmes de télésanté sont offerts dans 21 communautés des Premières nations, et un accès bidirectionnel par satellite donne accès au courriel et à Internet aux travailleurs de la santé dans 41 communautés des Premières nations. Les communautés autochtones de l'Alberta peuvent apprécier la valeur des services de télésanté et de communication électronique non seulement pour réduire l'écart sur le plan géographique, mais aussi, et surtout, pour favoriser l'accès aux services de santé.

Le mandat initial de l'Alberta First Nations Telehealth Program (AFNTP) consistait à élaborer une infostructure technique pour fournir aux travailleurs de la santé dans les Premières nations de l'Alberta l'accès à des vidéoconférences et à Internet. Cela est terminé. La deuxième partie du mandat prévoit que l'AFNTP facilitera l'élaboration de programmes de télésanté et maintiendra un portail de la santé pour les travailleurs de la santé dans les collectivités des Premières nations. Ce projet est en cours de réalisation. L'Internet Health Portal donne actuellement accès, de partout, au courriel, à des groupes de discussions, à de l'information sur la santé, à des nouvelles et à la Virtual Health Library (dépôt de documents électroniques qui permet l'accès en ligne à des milliers de documents sur la santé).

À l'heure actuelle, d'importants volets des opérations de l'AFNTP sont dirigés vers la planification et l'organisation d'activités par vidéoconférence (formation, réunions, consultation et prestation de services). En 2002-2003, le programme a servi de plate-forme pour environ 250 séances de vidéoconférence ou de télésanté, pour un total de plus de 1 038 heures d'utilisation. Quelque 900 professionnels de la santé qui travaillent pour ou dans les communautés de Premières nations sont maintenant en ligne grâce à http://www.onehealth.ca.

Liaison avec les communautés éloignées

Pour les communautés des Premières nations et des Inuits, la capacité de communiquer en direct à haute vitesse est essentielle à la prestation des services du gouvernement fédéral. Un certain nombre de ministères fédéraux, provinciaux et territoriaux doivent respecter cette exigence. Même si la mise en oeuvre de cette capacité ne relève pas expressément de Santé Canada, des efforts sont déployés pour coordonner les exigences d'ensemble des ministères en matière de liaison avec les communautés éloignées.

Santé Canada a lancé le projet de distribution par satellite sous les auspices de l'Unité des solutions e-Santé afin d'offrir un accès Internet haute vitesse aux travailleurs de la santé dans les communautés isolées ou semi-isolées - les communautés qui n'ont pas accès à des solutions communautaire à large bande et qui n'y auront pas accès dans un avenir prochain. Au total, quelque 148 communautés éloignées bénéficieront d'un accès bidirectionnel haute vitesse par satellite qui leur permettra d'accéder à Internet, au courriel et à de multiples outils de cybersanté. Des réseaux locaux sans fil ont été déployés dans 86 communautés.

Programme des partenariats pour l'infostructure canadienne de la santé (PPICS)

Lancé en 2000, le PPICS est un programme d'encouragement à frais partagés de 80 millions de dollars qui vise à favoriser la collaboration, l'innovation et le renouvellement dans la prestation de soins de santé sur tout le territoire canadien grâce à l'utilisation de la technologie de l'information et des communications. Le PPICS appuie la mise en oeuvre de 29 projets pilotes de cybersanté dans tout le pays en partenariat avec toutes les provinces et tous les territoires et les intervenants afin d'améliorer l'accessibilité, la qualité et l'efficience des services de santé.

Un projet du PPICS, par exemple, permet désormais le dépistage à distance des complications du diabète chez les Premières nations des réserves en Alberta. Un autre a introduit des services de télémédecine dans plus de 30 disciplines au sein d'environ 60 communautés du nord de l'Ontario. Le PPICS a aussi appuyé la création d'un système de dossiers électroniques de santé fondé sur des normes en Colombie-Britannique pour aider à répondre aux besoins de gestion de l'information des fournisseurs de services de santé mentale. La mise en oeuvre des projets du PPICS sera terminée d'ici à la fin de mars 2004. Collectivement, ils auront contribué au renouvellement de la prestation des soins de santé à tous les Canadiens.

Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire - système de réglementation électronique

L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada réglemente la vente et l'utilisation des produits antiparasitaires au Canada. Elle procède à des évaluations scientifiques au point de vue de la santé et de l'environnement et à des déterminations de la valeur (incluant l'efficacité potentielle) de chaque pesticide avant de déterminer s'il pourrait être utilisé au Canada. L'ARLA réévalue également les pesticides pour s'assurer qu'ils répondent aux normes de sécurité modernes. En tentant de réduire au minimum les risques associés aux pesticides, l'ARLA contribue à protéger la santé humaine, la sécurité et l'environnement. L'ARLA procède également à l'élaboration de processus en direct pour ces principales activités.

Depuis sa création en 1995, l'Agence est déterminée à améliorer les processus et l'efficacité de l'examen des demandes d'homologation. L'ARLA a procédé à l'analyse des procédés administratifs et a mis en oeuvre des améliorations de processus continues notamment des innovations quant à la capacité d'inscription électronique. La capacité électronique comprend la communauté nationale et internationale des produits antiparasitaires. Un processus intensif de consultation et de développement a été entrepris pour bâtir un système de réglementation électronique entièrement intégré. Le système facilitera la préparation de présentations par l'industrie; la transmission de présentations et d'autres documents en ligne à l'ARLA par l'industrie; et l'évaluation, la production de rapports et l'archivage par l'ARLA; tout en favorisant des objectifs généraux de transparence réglementaire comme il est prévu dans la Loi sur les produits antiparasitaires.

Les Instituts de recherche en santé du Canada - ResearchNet

Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sont le principal organisme fédéral de financement de la recherche en santé au Canada. La communauté scientifique au Canada est vaste, diversifiée et de plus en plus pluridisciplinaire. En plus du domaine de la santé, elle s'intéresse à l'ingénierie ainsi qu'aux sciences naturelles et sociales. Le partage d'information est essentiel pour cette communauté à toutes les étapes de la découverte scientifique, et les services d'information novateurs comme le courriel Internet et le Web offrent de grandes possibilités pour favoriser la collaboration et les économies. De plus grands avantages peuvent être obtenus si plusieurs organisations de recherche regroupent leurs ressources pour créer des outils Internet communs pour l'ensemble de la communauté de la recherche.

Le partage de l'effort organisationnel est la vision de ResearchNet. Par un guichet unique, ResearchNet permettra aux chercheurs d'établir des réseaux et de collaborer avec des collègues et de partager avec le public de l'information sur leurs recherches. D'ici à 2005, les chercheurs pourront solliciter et trouver des sources de financement, présenter des demandes de financement et suivre le cheminement de leurs demandes à toutes les étapes des concours, tout cela dans un environnement électronique et sécurisé.

Le premier cyberservice lancé dans le cadre de cette vision a été le CV commun (curriculum vitae). L'objectif de ce projet consiste à permettre aux chercheurs de tenir leur CV à jour dans un format Internet sécurisé et de le soumettre facilement dans les formats requis par de nombreux organismes de financement. Depuis l'entrée en vigueur du service en juillet 2002, plus de 18 000 chercheurs et étudiants ont mis leur CV en ligne. Le nombre d'organismes participants s'élève maintenant à huit.

En juin 2003, la base de données du Système d'information sur la recherche au Canada (SIRC) a été créée comme projet pilote. Les données financières de multiples organismes canadiens ont été fusionnées dans une seule base de données d'accès public par Internet. Un moteur de recherche puissant et souple permet la recherche par de nombreux critères, dont le lieu de la recherche, le chercheur et le thème de la recherche. Le nombre d'organismes qui versent leurs données dans la base est passé de trois (au moment du lancement) à sept, et celle-ci contient 15 000 enregistrements relatifs à des projets de recherche.

Système de suivi des permis d'importation de pathogènes humains

Censé être mis en ligne en 2004, le Système de suivi des permis fera économiser beaucoup de temps aux responsables de laboratoires de recherche qui demandent des permis pour l'importation de pathogènes humains au Canada. Le formulaire en ligne remplacera le formulaire papier actuel et un processus manuel qui prend du temps.

Les chercheurs canadiens profiteront de ce système en ligne qui permettra de traiter plus rapidement les demandes de permis. Les erreurs seront reconnues au départ, ce qui éliminera le besoin de renvoyer les formulaires pour les faire corriger. Le formulaire électronique sera facile à remplir, de l'aide étant accessible en ligne. Comme un seul employé de Santé Canada recevra et traitera le formulaire, le demandeur pourra être certain que la demande a été reçue par le bon employé chaque fois.

À la lumière de récents événements mondiaux, les Canadiens profiteront de la protection accrue assurée par ce système. La sécurité publique sera améliorée, car toutes les importations de pathogènes au pays seront suivies. Des organismes de sécurité comme la Gendarmerie royale du Canada pourront avoir rapidement accès à l'information dont ils auront besoin pour faire face à une éventuelle menace bioterroriste.

Grâce au système, les responsables de Santé Canada pourront stocker et récupérer l'information relative aux permis, aux fournisseurs et aux laboratoires, ce qui permettra un traitement et une délivrance plus rapides et plus exacts des permis. Le système procurera une plus grande sécurité aux Canadiens en permettant de suivre et de localiser facilement les pathogènes humains qui entrent au pays.

Réseau mondial d'information sur la santé publique

Le Réseau mondial d'information sur la santé publique (RMISP) a été établi par Santé Canada en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé. Le RMISP est un système multilingue par Internet d'« alerte avancée » qui assure une surveillance, recueille des données et produit des rapports préliminaires sur des questions d'intérêt pour la santé publique dans les six langues officielles de l'Organisation mondiale de la santé (anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe), et ce, en temps réel 24 heures par jour et 7 jours par semaine. Ce système multilingue unique permet de surveiller les sources médiatiques mondiales comme les fils de presse et les sites Web. Le RMISP permet aussi de suivre les situations comme les éclosions de maladies, les maladies infectieuses, les aliments et l'eau contaminés, le bioterrorisme, l'exposition aux produits chimiques et aux matières radioactives, ainsi que les questions relatives à la sécurité des produits, des médicaments et des instruments médicaux. Le RMISP est utilisé par la communauté mondiale de la santé publique, y compris le Réseau mondial de vigilance et d'intervention contre les flambées épidémiques (GOARN), dans ses efforts afin de minimiser les risques pour la santé en établissant des mesures et des interventions appropriées de gestion, de contrôle et de prévention des risques.

La pertinence de l'information recueillie par le RMISP est déterminée automatiquement, puis soumise à l'analyse humaine. Le résultat est catégorisé et mis à la disposition des utilisateurs. L'abonnement aux sources médiatiques mondiales et la fréquente vérification des sources d'où provient l'information assurent la crédibilité du système.

5. Détermination des besoins des clients

Santé Canada mène chaque année des recherches sur l'opinion publique. Ces recherches viennent appuyer les processus de soutien des décisions en matière de communications, d'élaboration des politiques et de gestion des programmes et guide les orientations stratégiques du Ministère.

Outre les abonnements groupés destinés à déterminer les besoins des utilisateurs d'Internet, presque tous les sondages du Ministère comportent une composante visant les préférences des Canadiens en matière de réception d'information. De plus, le site Web de SC renferme un formulaire de rétroaction qui permet de catégoriser les visiteurs et de mesurer leur niveau de satisfaction. Ces renseignements sont analysés, résumés et incorporés à l'élaboration des plans stratégiques pour le GED.

6. Communiquer avec le GED de Santé Canada

Vous pouvez obtenir de plus amples renseignements auprès de la Division du Gouvernement en direct de Santé Canada :

Division du Gouvernement en direct
Bureau de la santé et l'inforoute
Santé Canada
(613) 946-8000
info@hc-sc.gc.ca

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